Flavia Coelho so far : 2012-2019

Juillet 2021. Une tête d’affiche qui déclare forfait, suites aux conditions prévues pour les concerts en France – à savoir, pas de jauge débout, mais des places assises. Il annule, elle le remplace. Qui ça, elle ? Flavia Coelho. Je ne la connaissais alors que de nom même si j’avais découvert sa voix grâce à son duo avec Marinah sur l’album Heroínas qui faisait la part belle aux femmes et qui était sorti en mars de la même année. Ma véritable découverte de la Brésilienne fut donc sur scène et, depuis, elle fait partie des artistes qui viennent accompagner des moments de ma vie personnelle, parfois seul, souvent en famille ou entre amis.

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Bossa Muffin est un premier album qui, à mes yeux, possède tout d’un premier album. Les traces de ce qui fera de Flavia une grande artiste sont là mais quelque chose d’encore très (trop) frais m’empêche de m’emballer à son écoute. La version spéciale Nosso Diario Edition allonge de 14 à 18 la liste des chansons, mais je n’accroche toujours pas – ou, pour être tout à fait précis, c’est son album qui me touche le moins. Sans le snober, je lui préfère la compilation Bossa Muffin Remixes & Ineditos dans laquelle on peut donc retrouver cinq inédits et sept remixes de l’album original

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Avec Mundo Meu, ça y est, Flavia a trouvé ses ailes et les déploie. La transition est assez radicale, et les quelques invités sont plutôt prestigieux : entre autres, Woz Kaly, Patrice, Speech (de Arrested Development), Fixi & l’Ultra Bal et Gaël Faye. Bien entendu, je n’oublie pas le grand Tony Allen, le batteur nous ayant depuis, hélas !, quitter. C’est un album parfait pour découvrir la chanteuse brésilienne !

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Mon premier album, ce fut Sonho Real. Et il reste mon fétiche. Pourquoi ? Parce que je l’adore, il est presque parfait de bout en bout ; presque, et c’est ce qui le place au-dessus des trois autres à mes yeux. Je pourrais donc citer presque chacune des quatorze chansons pour vous montrer à quel point je l’apprécie. Je me contenterai du final – en français ! – « Temontou », que je pourrais écouter toute ma vie et qui résume tout ce qui fait le charme particulier de l’artiste brésilienne.

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En 2019, DNA venait prolonger ce qui, à ce jour, est une très belle discographie personnelle pour Flavia Coelho, grâce au final à trois très grands albums. Ici, et selon ses propres mots sur ses chansons, elle parle, entre autres : « On apprend et on fait des bêtises, on apprend et on refait des bêtises, on recommence encore et encore », « Parce que ce qui vient de nos racines, personne ne peut le copier » ou encore « La vengeance, quelle perte de temps ! »

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En attendant un nouvel album, qui ne saurait tarder je l’espère plus que jamais, vous avez le choix pour découvrir cette artiste unique, qui vit en France depuis plus de quinze ans maintenant et réussit à rendre un super bel hommage à son si beau pays. Et si vous n’arrivez pas à choisir seuls, alors je vous conseille à nouveau « Temontou »…

(in Heepro Music, le 02/11/2023)

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